lundi 10 septembre 2007, par rambijey
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Sachiko Kamimura
Lors de la dernière Japan expo, nous avons eu le privilège de poser quelques questions à l’une des grandes personnalités de l’animation japonaise, notamment pour son travail sur City hunter, Sachiko Kamimura.
Quelle approche avez-vous suivie pour adapter l’œuvre de Tezuka Black jack de nos jours alors que l’œuvre de Tezuka a à l’origine un style de dessin assez classique ?
L’œuvre de Tezuka date des années 60. Lors de la réadaptation de l’histoire, il fallait adapter l’œuvre à notre époque et surtout au goût actuel. Black jack a une histoire solide et on a demandé à ce que l’on se rapproche le plus possible du style de l’époque. Finalement, tout le monde s’est dit pourquoi pas et nous avons fait cette réadaptation tout en respectant le style original.
De la même manière, comment avez-vous approché l’adaptation en anime de city hunter de Tskuasa Hojo ?
Dans le cadre de city hunter, chaque personnage a été dessiné de manière à ce qu’il soit reproductible par tout le staff. Nous avons donc travaillé en tentant de reprendre les détails du travail de Hojo tout en simplifiant. L’objectif était de rendre ce travail accessible à tous, à la fois au public et au professionnel tout en respectant l’œuvre originale.
Vous avez travaillez pour des studios japonais, mais aussi pour les studios walt disney, y a-t-il eu des différences ?
Il s’agissait de Walt disney Japon, il n’y avait donc techniquement pas véritablement de différence. Bien sur, il y avait plus d’américain au niveau du staff. La seule différence était vis-à-vis de l’acting. Les personnages japonais ont un acting des personnages américains et il était parfois difficile de saisir ces petits détails.
Votre façon de travailler à t elle changé depuis vos débuts dans l’animation ?
En fait, en tant qu’animateur, le travail n’a pas connu d’évolution depuis les années 70. La feuille sur laquelle je dessine est toujours la même. Par contre certains postes ont évolué du fait de l’informatique, comme au niveau des décors. L’animateur travaille plus sur l’acting ou le mouvement, ce travaille reste le même.
Est-ce que vous avez parfois du vous adapter au goût du public ?
Lorsque j’ai travaillé sur city hunter, on m’a prévenu que le créneau horaire était familial. On m’a demandé de faire attention vis-à-vis des gestes etc. Mais même si parfois certaines scènes sont osées , le coup de massue de Kaori arrive toujours à la fin et Ryo est puni pour son comportement. Finalement, il n’y pas eu de problème car les scènes se terminent toujours par un gag. Ce gag permettait de dédramatiser et de faire en sorte de ne pas choquer les jeunes filles.
Parmi toutes vos œuvres, laquelle avez-vous préféré ?
Si je devais dire une série qui m’a le plus touché, je dirais sans doute Arslan. Les personnages sont nombreux, fouillés, j’ai beaucoup aimé ce monde. Arslan a été pour moi une grande source de satisfaction.
Avez quel auteur ou sur quelle série, aurez vous le aimé travailler ?
Du fait de mon statut de freelance, j’ai toujours travaillé sur des séries qui me plaisent. Je cherche surtout des séries qui me plaisent. Mais si je devais citer une série, je citerais Panda kopanda. Quand je regarde cette oeuvre, je me dis que les animateurs ont vraiment du passer un moment agréable ( Takahata et Miyasaki ont travaillé dessus). Est-ce qu’il y a des pandas en Suisse ? (rire)
Comment choisissez vous pour travailler sur une série ?
Je choisis surtout mes séries par rapport aux univers. Je veux varier au maximum les genres.
qu’est ce qui est le plus difficile pour un character designer ?
Lorsque l’on me donne beaucoup de détail, de précision, je me base dessus. Si on me donne peu d’informations, par exemple, si on se limite à dire qu’une fille doit être blonde et jolie, le personnage est parfois difficile à saisir. La difficulté vient souvent du manque d’information
Quel événement dans votre carrière vous a le plus marqué ?
La question est assez difficile car je choisis toujours mes travaux. La première chose qui me vient à l’esprit est mon travail avec Yasuhiko Yoshikazu. C’est une personne que j’apprécie énormément, et lorsqu’il m’a demandé de travailler sur Venus wars, ça ma rendu très heureuse.
Un grand merci à Sachiki Kamimura ainsi qu’aux editions Beez et Dybex